SAMEDI 21 MAI - 19h // Musique Classique

SEXTUOR LA RECREATION

Autour du Fantastique

Distribution :

Mélisande Daudet, flûte

Lorentz Réty, hautbois

Ann Lepage, clarinette

Hippolyte de Villèle, cor

Diane Mugot, basson

Aude-Liesse Michel, piano

Le sobriquet de « fantastique » est naturellement venu s’apposer sur ce programme en raison des diverses significations qui lui sont propres. Les œuvres qui le composent nous ont immédiatement évoqué une sorte de magie, de féérie, dans ses couleurs et ses ambiances, que seuls les contes fantastiques savent aussi justement retransmettre. D’autre part, c’est un assemblage significatif des grands chefs d’œuvres de ces compositeurs français du début du 20ème siècle, au travers duquel l’on perçoit tout leur génie, fantasque et humble à la fois. 

L’on pourra notamment remarquer dans ce programme la présence importante du contexte social. Si le Sextuor de F. Poulenc fait exception (ne présentant aucune thématique particulière), les autres pièces illustrent la satyre - L’heure du berger, avec ses « Vieux beaux », ses « Pin-up Girls » et ses « Petits nerveux » -, l’hommage à la cour - La Pavane pour une infante défunte de M. Ravel, qui, au-delà d’être commandée par et dédiée à la Princesse de Polignac, fait référence à la danse nostalgique et lente d’une infante à la cour d’Espagne - ou encore un hommage multiple avec Le Tombeau de Couperin de M.Ravel, faisant référence aux suites de danses que l’on retrouvait à la cour de Louis XIV (et initiées par Couperin, d’où le titre de l’œuvre !), et que le compositeur écrivit entre 1914 et 1917, dans le but d’honorer ses compagnons de guerre tombés au combat. 

Le Sextuor FP100 de F.Poulenc fait également exception dans ce programme car il est le seul résolument composé pour cette formation. L’heure du berger oscille entre les versions pour quintette à vents et quintette à cordes, Le Tombeau de Couperin et La Pavane pour une infante défunte sont quant à elles originellement écrites pour piano, puis transcrites à l’orchestre par le compositeur lui-même. Les transcriptions, ici proposées par D. Walter, offrent un mélange riche entre les deux versions, alliant la variété et la richesse des timbres de l’orchestre avec les qualités tantôt veloutées et tantôt percussives du piano. 

ENTREE LIBRE