Derrière une stature de colosse, une épaisse barbe et un regard bleu perçant, se cache le blues en personne.
Otis Taylor impressionne. Avec sa voix profonde et la musique qu'il a forgée, il s'est imposé naturellement comme le plus authentique des bluesmen actuels, un personnage atypique comme en témoigne son parcours : antiquaire, entraîneur cycliste, enseignant… Atypique, car il a beau être né à Chicago, sa musique sonne à nulle autre pareil : un blues épais, hypnotique et résolument contemporain.
On y entend le chant des Amérindiens, les incantations des Africains dans un mélange unique de vieilles chansons du sud, de rock, de boogie, de jazz, de soul, de blues minimal ou électrique. Le Mississipi n'est jamais loin et ses fantômes sont conviés à la fête, celui de John Lee Hooker en tête.
Sur son treizième et dernier album, My world is gone, en conteur exceptionnel, il se penche sur le peuple amérindien, plus particulièrement la tribu Nakota dont fait partie le guitariste et chanteur du groupe Indigenous, Mato Nanji.
L'ours du Colorado, jamais en paix avec son temps, invoque le passé et convoque Hendrix pour transfigurer la musique du diable, à grand renfort de guitares, de banjos, de percussions, la pedal steel pied au plancher. My world is gone chante-t-il, si le monde s'écroule autant que ce soit sur un riff d'Otis.
Otis Taylor : chant, guitare, banjo
Anne Harris : violon
Taylor Scott : lead guitare
Todd Edmunds : basse
Larry Thompson : batterie
Première partie : HarpSliders
Les HarpSliders vous présentent ce soir en concert leur nouveau disque, Homemade Cookin’, leur quatrième… qui a reçu un accueil très chaleureux des critiques de blues et du public, avec des chansons en anglais, en français, en russe, en ch'ti et, comme toujours, une foule d'instruments vintage ou faits-maison : guitares, dobro, ukulele, chocolate-box-guitars, harmonica, washboard, contrebassine, kazoo… Ces deux hommes-orchestres, de compos en reprises, vous proposent un blues rustique et sincère, un blues d’aujourd’hui… respectueux du blues d’hier, ils vous entraînent ainsi de Memphis à Cassel (59) en passant par Bamako ou Kiev.
« Un Blues roots, sincère et authentique, qui raconte l'amour, la détresse, la guerre, la galère... la vie quoi ! »
Blues Magazine
« L'ambiance s'épaissit, le chant s'affermit, les chocolate box guitars étincellent, l'harmonica pépie, le rythme se durcit, ça devient très dansant, on augmente le son. Bon signe ! »
Soul Bag