Si Chicago a une place importante dans l’histoire du blues, la ville a aussi toujours été un vivier pour ses chanteuses : de Koko Taylor à Big Time Sarah, en passant par Zora Young pour ne citer qu’elles. Deitra est originaire de la Windy City et y a fait ses débuts. La ville est tellement ancrée dans sa vie qu’elle en a été la représentante du bureau du tourisme en 1990 à Dusseldorf. Elle entame sa carrière en 1975 et enregistre l’année suivante, à peine âgée de 18 ans, après s’être fait un nom dans divers groupes locaux, fortement influencée par la Soul. A partir de 1983, elle se produit dans les clubs les plus courus de la ville, dont le Kingstone Mines et le Chicago Blue. Très vite repérée, elle entre dans le groupe de Sam Lay qui l’engage pour ses tournées aux USA et au Canada. 10 ans plus tard, elle intègre le « All Star Band » Mississippi Heat en tant que « lead singer » jusqu’en 1996 et enregistre deux albums avec eux. En 1997, elle s’engage pour une carrière plus personnelle en signant sous son propre nom avec le label JSP. Elle peut y développer son amour du blues tout en restant attachée à ses racines musicales dont la soul. Auteure compositrice de la plupart des titres qu’elle interprète, elle se retrouve membre des tournées Chicago Blues Festival en 2000 et 2004.
Deitra est définitivement considérée comme une des plus belles voix actuelles de Chicago, qui officie dans des registres juxtaposant le blues, le jazz et la soul. On la retrouve sur pas moins d’une quinzaine d’albums en guest ou sous son propre nom. Elle a été plusieurs fois nommée aux WC Handy Awards, British Blues et Connection Blues.
Basés aujourd’hui à Bordeaux, ces quatre artistes ont attendu une douzaine d’années avant de devenir Loretta and the Bad Kings. Des années sur les routes européennes et à plusieurs reprises de l’autre côté de l’atlantique, ils se sont souvent croisés dans des formations aussi différentes qu’enthousiasmantes.
En véritable Lady shouter, Loretta (The Wild West Blues Revue, Southside Blues…), est une chanteuse au charisme naturel. Sa voix se fond dans le tapis sonore élaboré par les Bad Kings, un band bien cohérent mené par le guitariste Anthony Stelmaszack (Dawn Tyler Watson, Amos Garrett, JB Boogie, Paul Orta…). du bassiste Mig Toquereau (Doo The Doo, Shawn Pittman, Hector Watt, The Wild West Blues Revue…) et du batteur Andy Martin (Buddy Miles, Lazy Lester, Bob Feldman, Mudzilla…). Avec un répertoire sans concessions, Loretta et ses Bad Kings arrachent à coup sur des frissons à son public. En attendant un album studio, ils ont gravé un album ‘‘live’’ lors d’un de leurs derniers concerts. Leur musique est un melting pot de Blues, de rock’n’roll, de Soul.